A l'abordage de la Culture

Montez à bord & Rejoignez la mutinerie culturelle du siècle ! Moussaillons, partons "à l'Abordage de la Culture" !

{Chica} Juste une ombre, de Karine Giebel

7 Commentaires

justeuneombre

Juste une Ombre
de Karine Giebel
Editions Fleuve Noir
(Sortie le 7 mai 2013 chez Pocket)

Quatrième de couverture :

Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde.  Tu manipules ? Tu deviendras une proie. Tu domines ? Tu deviendras une esclave.  Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t’imposer dans ce monde, y trouver ta place.  Et puis un jour… Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi. À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche. Juste une ombre. Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré. On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres. On t’observe jusque dans les moments les plus intimes. Les flics te conseillent d’aller consulter un psychiatre. Tes amis s’écartent de toi. Personne ne te comprend, personne ne peut t’aider. Tu es seule. Et l’ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos. Ou seulement dans ta tête ? Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard…

Mon avis :

Le moins que l’on puisse dire est que je me suis pris une sacrée claque ! Je savais que c’était un thriller qui m’attendait donc frissons garantis mais là, Karine Giebel remporte sans conteste la palme de l’auteure qui m’aura fait le plus angoisser lors d’une lecture. Heureusement que je lisais l’après-midi en plein soleil, car je crois bien que si l’envie m’avait prise de le faire le soir, dans le métro ou autre, j’aurais bien été incapable de bouger de mon siège. Car il s’agit bien là d’un thriller psychologique d’excellence comme j’ai rarement eu l’occasion d’en croiser. D’ailleurs, il est fort possible que la prochaine fois que je rentrerai chez moi le soir, je me mette à guetter les ombres autour de moi… ^^

Avec Juste une Ombre, Karine Giebel nous entraîne dans l’univers de Cloé. Alors qu’elle rentre d’une soirée, elle se rend compte qu’une ombre la suit et s’approche même d’elle, se confronte à elle, avant de tourner les talons sans plus de façons. Commence alors, l’intrusion de cette Ombre dans la vie de Cloé. Mais comment en parler et surtout paraître crédible lorsque c’est une Ombre qui nous suit et que l’on n’a aucun visage à mettre sur cette menace ? La quatrième de couverture donne parfaitement le ton à ce niveau-là et puisque l’on s’identifie sans peine à Cloé dès les premières pages, nous aussi, nous nous sentons effrayées, menacées, incomprises, et basculons sans peine aux côtés de l’héroïne vers la paranoïa à la limite de la folie. Karine Giebel m’a fait trembler comme jamais, et après avoir refermé le livre, je suis restée bien une heure hébétée, incapable de sortir de cet univers noir magistralement orchestré.

Le second personnage, Alexandre, est à la hauteur du personnage féminin et porte ce roman à merveille avec elle. Flic peu commun, qui va croire Cloé, l’épauler et tenter de l’aider malgré toutes ses autres obligations. Jusqu’à ce que l’auteure nous délivre la « solution », nous restons suspendus à sa plume dans l’attente de savoir le sort qu’elle lui réserve à lui aussi et surtout sa place dans cette histoire. Difficile de vous en dire plus car comment parler d’un livre qui ne se raconte pas mais qui doit se vivre intégralement sans aucune autre indication que : oublie tout, concentre-toi sur ce livre dont tu ne sortiras pas indemne.

Je ne sais pas si c’est parce que je suis une femme que ce roman m’a profondément touchée, parce que nous sommes plus sensibles à cette impression d’être suivie, cette « angoisse » que l’on a pu ressentir une ou deux fois à tort ou à raison, mais ce roman m’a vraiment bouleversée. Je me suis battue avec Cloé, ai tenté de lui donner ma force, mon courage, même si elle n’en avait nul besoin car c’est un sacré bout de femme. Une héroïne à la hauteur du talent de Karine Giebel et qui restera longtemps, tout comme sa créatrice, dans ma mémoire, j’en suis certaine. Le final est à l’image du reste du roman et je ne vous livrerai pas quelles ont été mes paroles pour vous réserver le plaisir de les dire vous-mêmes…

En tout cas, un grand merci aux éditions Fleuve Noir ainsi qu’à Phooka & Dup, les célèbres acolytes du blog Book en Stock, qui m’ont permis de découvrir ce roman et cette auteure dans le cadre de leur « Mois De… », réservé ce mois-ci à Karine Giebel (pour en savoir plus, cliquez sur le logo qui suit) ! Un moment de lecture intense et inoubliable ! 🙂

panier amazon

Karine

7 réflexions sur “{Chica} Juste une ombre, de Karine Giebel

  1. Ta critique donne très envie !

    J’aime

  2. Il a l’air génial 😀

    J’aime

  3. Je ne lis que des choses positives sur cette auteure. Ta chronique m’a conforté dans l’idée de la découvrir ! 🙂

    Aimé par 1 personne

  4. Pingback: Juste Une Ombre de Karine Giebel - Les Paravers de Millina

Pose ton verre de rhum et laisse une bafouille !