IL ÉTAIT UNE FOIS
Tome 1 : Au douzième coup de minuit
d’Eloisa James
Editions J’ai Lu Pour Elle (Collection Aventures & Passions)
Sortie le 1er décembre 2012
345 pages
6,60 euros
Quatrième de couverture :
Réduite au rang de servante depuis la mort de son père, Kate vit sous le joug de sa belle-mère Mariana. L’odieuse femme va bientôt marier sa fille, Victoria, à un éminent parti, mais avant tout, la future épouse doit être présentée au prince Gabriel. Par un coup du sort, Victoria ne peut se rendre au château. C’est donc Kate qui est envoyée à sa place, déguisée en fiancée. Kate va rencontrer Gabriel, un prince aussi charmant qu’arrogant. Un prince pour qui son coeur vacille, mais que le destin s’acharne à lui dérober. Et si un baiser avait le pouvoir de tout changer ? Et si les contes de fées existaient ?
L’avis de Chica :
Moi qui suis très friande des réécritures des contes, je me suis jetée sur ce livre dès que je l’ai reçu ! Et c’est un véritable coup de coeur ! Je ne mets jamais de note, mais là j’attribue un 10/10 sans hésiter ! Car le conte de Cendrillon, s’il est un de mes préférés n’est pas toujours énormément revisité d’habitude dans les réécritures qui nous sont proposées. Mais là, j’ai trouvé des changements, et vraiment très sympathiques. En effet, pour une fois, nous avons également le point de vue de ce fameux Prince Charmant qui jusque-là faisait plus figuration qu’autre chose. Dans ce roman, il devient un personnage à part entière, tout autant que Cendrillon. Et j’ai beaucoup aimé savoir autre chose en ce qui le concerne que la description de ses yeux émerveillés devant la demoiselle.
Nous lui découvrons une personnalité, un passé, une âme, une bonté peu commune et des choix difficiles à faire. Un vrai prince charmant qui agit, réagit et n’est pas seulement là pour mettre en émoi les jeunes filles. Il est devenu l’un de mes princes préférés, je le reconnais.
« Cendrillon », qui ici s’appelle Kate, prend également une réelle consistance et ce sont les aventures d’une jeune femme vraiment remarquable que nous suivons. Généreuse, d’une bonté hors du commun elle aussi, Kate possède les traits de caractères traditionnels de Cendrillon, mais Eloisa James la pare d’une touche de modernisme en lui attribuant un petit côté rebelle et un caractère parfois bien trempé.
Le prince n’est d’ailleurs pas le seul à tomber sous son charme, c’est le cas de presque toutes les personnes qu’elle rencontre. Le fait d’être traitée chez elle comme une domestique par sa belle-mère (exécrable et à frapper, comme toute marâtre digne de ce nom), la rend plus humaine et humble que tous ces gens de la Cour – et elle s’attire d’emblée les faveurs du majordome, M. Berwick. C’est cette lucidité et ce sens pratique qui à la fois l’aident à se faire passer pour sa demi-sœur mais manquent parfois de la trahir car sa jeune sœur est beaucoup plus frivole et superficielle qu’elle.
Il manque un personnage, n’est-ce pas ? Oh mais ne vous inquiétez pas : la marraine, la bonne fée est également présente et elle remplit son rôle à la perfection. Elle est tout simplement géniale et je rêve d’avoir une marraine dans son genre. Aimante, soutien infaillible, entremetteuse à souhait et faisant des merveilles : nous avons là une bonne fée comme nous en avons l’habitude, excepté que celle-ci n’est pas sans son brin de modernité elle non plus, avec son côté féministe. Elle est également loin d’avoir sa langue dans sa poche ! Avec Berwick, je pense qu’ils peuvent ouvrir le concours des répliques cultes sans aucun doute.
C’est d’ailleurs indéniablement l’un des points forts de ce roman également : l’humour. Qu’il vienne des répliques des personnages ou des circonstances, j’ai beaucoup ri tout au long de ma lecture. C’est ce qui la rend légère, agréable, avec ce petit plus qu’est la plume d’Eloisa James. J’avais beaucoup aimé la découvrir dans sa trilogie précédente. Son style m’avait marqué même si certains traits de ses personnages ou de son intrigue m’avaient un peu repoussé. Mais là, elle fait un score parfait selon moi et je n’ai donc plus qu’une chose à dire : vivement le tome 2 qui traitera de l’un de mes contes favoris lui aussi : La Belle et La Bête !
Mon seul tout petit bémol, et je le dis rapidement : c’est vraiment, vraiment dommage que la magnifique robe de la couverture ne corresponde pas à LA robe que porte Kate alias Cendrillon au moment-clé. Car s’il y a un conte dans lequel la robe joue un rôle primordial c’est celui-là et il est un peu dommage que cela n’ait pas été exploité davantage car cela aurait été parfait ! Bon, je suppose que vous direz que je pinaille, mais tout de même : la robe de Cendrillon c’est quasiment l’un des personnages de ce conte. D’ailleurs la robe choisie pour cette couverture est superbe, tout à fait dans l’esprit et attire l’œil tellement elle est belle et magique, si elle s’était en plus accordée avec le roman, cela aurait été vraiment d’enfer !
Chronique réalisée pour Place To Be en 2012