Baad
de Cédric Bannel
Editions Robert Laffont ( Collection La Bête Noire)
Sortie le 4 mai 2016
480 pages
20 euros
Quatrième de couverture :
BARBARIE Des jolies petites filles, vêtues de tenues d’apparat, apprêtées pour des noces de sang.
ABOMINATION Deux femmes, deux mères. À Kaboul, Nahid se bat pour empêcher le mariage de sa fille, dix ans, avec un riche Occidental. À Paris, les enfants de Nicole, ex-agent des services secrets, ont été enlevés. Pour les récupérer, elle doit retrouver un chimiste en fuite, inventeur d’une nouvelle drogue de synthèse.
AFFRONTEMENT Il se croit protégé par ses réseaux et sa fortune, par l’impunité qui règne en Afghanistan. Mais il reste encore dans ce pays des policiers déterminés à rendre la justice, comme l’incorruptible chef de la brigade criminelle, le qomaandaan Kandar.
DÉFLAGRATION Nicole et Nahid aiguisent leurs armes. Pour triompher, elles mentiront, tortureront et tueront. Car une mère aimante est une lionne qui peut se faire bourreau.
L’avis de Ma’Pirate :
Après avoir été tellement déçue de ma dernière lecture chez La Bête Noire Maestra, j’ai freiné des quatre fers pour démarrer ce roman. J’avais peur d’être déçue une fois de plus.
Alors j’ai commencé ce roman avec beaucoup d’appréhension. Et là…
Quel plaisir!
Un pur bonheur. Cédric Bannel nous fait directement mais en douceur entrer dans l’histoire. Il prend le temps de bien tout expliquer dans les rouages politiques, policiers et les us et coutumes du pays qu’il nous mène pas à pas comme s’il nous prenait la main et nous emmenait avec lui en Afghanistan. Il veut nous faire découvrir « son » Afghanistan, celui qu’il aime et celui qu’il voudrait qu’on aime aussi. Il faut avouer qu’il réussit très bien à rendre ce pays attachant et on a envie d’en savoir encore et encore.
Nous nous retrouvons grâce à lui dans des contrées magnifiques et nous rencontrons des personnes attachantes qui essaient de vivre voire de survivre entre la violence, la pauvreté et l’instabilité politique.
L’originalité de ce roman c’est que Cédric Bannel va ancrer son histoire sur fond d’enquête policière à la fois haletante, angoissante et terrible.
Le roman commence sur une horreur, le meurtre d’une petite fille. En fait, il s’agit de meurtres de petites filles en série.
Tout est réuni pour faire un bon et même un excellent policier. Il y a des meurtres. Il y a du suspense. Il y a aussi de multiples rebondissements. On a aussi des magouilles politiques, la mafia italienne, de la drogue et donc des intérêts financiers énormes.
Le style est fluide. Cédric Bannel manie les mots avec grand art et nous conduit là où il veut. Sa connaissance approfondie de l’Afghanistan lui permet de décrire avec tellement de détails qu’on a l’impression d’y être. On imagine et on finit par voir ce qu’il veut nous montrer.
J’ai adoré découvrir ce pays et cette culture même si quelquefois j’en ai eu froid dans le dos.
Les personnages sont très travaillés et de ce fait tellement vrais. Ils sont humains et donc à la fois forts et faibles. Des liens très forts unissent les membres de l’équipe du qomaandaan Kandar. L’amitié, la fidélité, l’honneur… sont des constantes dans les relations de cette équipe très hétéroclite.
Il y a aussi en parallèle l’histoire de Nicole, « un ex-agent de la DGSE qui habite Paris et qui sous la pression de la Cupola a quelques jours pour lui livrer un alchimiste de génie qui aurait mis au point une formule d’héroïne si complexe et performante qu’elle risque d’inonder le marché international ».
Les deux enquêtes finiront-elles par se rejoindre? Si oui, quel est le lien?
J’ai beaucoup aimé tous ces personnages et particulièrement l’incorruptible qomaandaan Kandar. J’ai beaucoup aimé l’intrigue et l’enquête. J’ai beaucoup aimé découvrir ce pays . J’ai beaucoup aimé le style de Cédric Bannel et je vais me procurer quelques uns de ses romans pour poursuivre l’aventure avec lui.
Je recommande vivement cette lecture.
Merci à Robert Laffont et La Bête Noire pour ce partenariat!