La ferme aux maléfices
de Edouard Brasey
Editions De Borée ( Collection Romans)
Sortie le 19 avril 2018
489 pages
20 euros
Quatrième de couverture :
2 décembre 1928. En Haute-Provence, sur le plateau de Valensole, une famille sans histoires est sauvagement assassinée dans sa ferme. Un couple et leurs deux petits, ainsi que le domestique. De nos jours. Géraldine hérite d’une parente éloignée une vieille propriété à Maurin-en-Provence. La bâtisse est inhabitée depuis quatre-vingt-dix ans mais parfaitement conservée. Une condition est toutefois posée dans le testament : Géraldine ne peut jouir de ce bien que si elle s’y installe avec sa famille. Elle et son mari Jean-Louis y voient l’occasion d’un nouveau départ, loin de Nice. Jean-Louis, surtout, cuisinier de profession, qui rêve depuis toujours de monter son propre restaurant. Mais à peine installée à Maurin, la jeune femme est saisie par un sentiment d’angoisse. De sombres secrets hanteraient-ils cette maison tombée du ciel ?
L’avis de Ma’Pirate :
On ouvre le livre et on ne peut plus s’arrêter malgré ses 489 pages. J’ai plongé dedans et je ne l’ai lâché qu’une fois terminé. Et j’ai passé un excellent moment de lecture!!!
C’est une narration où alternent deux époques, le passé qui démarre le 2 décembre 1928 et le présent près d’un siècle plus tard.
On y découvre une Géraldine sensible et romantique qui se retrouve à la tête d’un héritage inattendu dont les secrets diaboliques lui seront révélés au fil des mois, de février à décembre de la même année.
Avec le titre, le ton est donné.
C’est un beau roman où la magie se transforme en malédiction car elle est utilisée à des fins machiavéliques.
Edouard Brasey écrit de façon remarquable et nous faire ressentir la moindre émotion comme si on y était. On voit ce que Géraldine voit, on ressent ce qu’elle ressent, on vit ces quelques mois avec elle, comme elle. Le travail des mots pour retranscrire la psychologie des personnages est impressionnant.
Edouard Brasey a aussi réalisé un énorme travail de recherche sur les conditions de détention dans les bagnes de Guyane avant leur fermeture en 1946, tout comme sur les pratiques blanches et de sorcellerie en Guyane.
Il arrive aussi à nous faire revivre le drame horrible qui est le point de départ du roman, « l’horrible fait divers dont avaient été témoins les proches de sa grand-mère » comme il l’écrit dans sa Note de l’auteur en fin de roman. « Ce récit l’a longtemps hanté et il a voulu l’exorciser » en écrivant ce magnifique « roman de fiction basé sur des évènements survenus voici près d’un siècle ». Il y réussit si bien car il s’est documenté dans le détail sur ses évènements tragiques avant la rédaction de son roman.
L’intrigue est captivante, l’auteur y mêle la fiction et la réalité, le mystère et le suspense.
J’ai beaucoup aimé les personnalités de Géraldine et de Sauveur. Mais dès le début, je n’ai aimé ni Jean-Louis ni Max. Ce qui me fait dire que l’auteur a vraiment un don avec les mots puisqu’il nous fait toucher la vraie personnalité et l’âme des personnages du bout des doigts.
C’est un magnifique moment de lecture qui nous emmène en Haute-Provence et dans l’univers de la magie et de la sorcellerie.
Je le conseille vivement!
Merci aux Editions De Borée pour ce partenariat!