Mala Vida
de Marc Fernandez
Editions Le Livre de Poche ( Collection Policiers)
Sortie le 8 mars 2017
288 pages
7,10 euros
Quatrième de couverture :
De nos jours en Espagne. La droite dure vient de remporter les élections après douze ans de pouvoir socialiste. Une majorité absolue pour les nostalgiques de Franco, dans un pays à la mémoire courte. Au milieu de ce renversement, une série de meurtre est perpétrée, de Madrid à Barcelone en passant par Valence. Les victimes : un homme politique, un notaire, un médecin, un banquier et une religieuse. Rien se semble apparemment relier ces crimes … Sur fond de crise économique, mais aussi de retour à un certain ordre moral, un journaliste radio spécialisé en affaires criminelles, Diego Martin, tente de garder la tête hors de l’eau malgré la purge médiatique. Lorsqu’il s’intéresse au premier meurtre, il ne se doute pas que son enquête va le mener bien plus loin qu’un simple fait divers, au plus près d’un scandale national qui perdure depuis des années, celui dit des « bébés volés » de la dictature franquiste.
L’avis de Ma’Pirate :
Cela faisait un moment que je cherchais ce roman. Et un jour par hasard, je suis tombée dessus. Il était là tout seul en tête de gondole, il m’attendait et évidemment, je ne l’ai pas laissé se morfondre dans son petit coin !!!
« Mala Vida » m’attirait car il parle de l’Espagne mais pas n’importe laquelle, celle du scandale des bébés volés pendant et après la période franquiste.
Ce roman évoque la période sombre de la dictature.
L’Espagne, ici, se retrouve à nouveau sous un régime autoritaire car les partisans des franquistes viennent de gagner les élections. Le pays chavire à nouveau. La presse est muselée, tout le pays est sous contrôle. Mais il reste un défenseur du peuple, ce défenseur c’est Diego Martín, un journaliste qui n’hésite pas à bousculer tout le monde et à dénoncer la corruption, les magouilles et les scandales.
Il va être aidé par une avocate qui de son côté a décidé de dénoncer le scandale des bébés volés.
En parallèle, plusieurs meurtres sont commis sans lien en apparence.
Cette histoire m’a touchée car je suis fille d’espagnols qui sont venus vivre en France pour fuir la dictature.
Cette histoire m’a touchée car cela m’a fait revivre certaines situations de mon enfance.
Cette histoire m’a touchée, comme me touchent les romans qui évoquent la période de l’occupation en France car j’ai la double nationalité. Je suis de double culture.
Enfin, cette histoire m’a touchée car je suis une maman et je ressens une douleur en pensant au drame vécu par toutes ces femmes à qui on a enlevé un enfant et par tous ces enfants qui ont appris leur tragique origine.
Certaines personnes avides de pouvoir et d’argent se croient au dessus des autres et se permettent de briser des vies sans état d’âme, sans aucun respect de la vie.
C’est le triste constat de ce roman très bien écrit.
Les personnages de ce roman, qui luttent contre les inégalités et les injustices, sont très attachants et nous apparaissent sympathiques même si certains d’entre eux dans un autre contexte ne mériteraient pas autant d’indulgence de notre part.
Je recommande cette lecture vivement !